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Le projet Meduza en quelques mots :

Le spectacle Medúza est un tableau sur scène, qui nous permet de larguer les amarres et de nous interroger sur notre perception des limites. Les frontières entre la vie et la mort, le clair et l’obscur, l’espoir et le désespoir. Ces frontières sur lesquelles nous oscillons sont les témoins des moments de fragilité qui bouleversent notre existence.

L’approche unique de la chorégraphe Marie Gourdain vient de son éducation dans les arts-plastiques. Medúza est un spectacle qui met en mouvement une image fixe. Inspiré au départ de l’œuvre de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, il prend ensuite la forme d’un collage qui s’approche plus de la perception du monde de la chorégraphe. La perception linéaire ne suffit plus, il est nécessaire de prendre en compte séparément les différentes couches de sens pour les superposer.

L’exploration des limites se manifeste de nouveau par la rencontre sur le plateau de quatre plans géométriques et de cinq danseurs. Rencontre qui oppose mouvement minimaliste de manipulation et corps  « figuratifs » au mouvement expressif.

“Je considère l’image de ces corps perdus à la dérive sur l’océan comme une métaphore de notre société actuelle. Nous sommes à l’aube d’un changement politique radical. Nous sentons tous que quelque chose ne fonctionne plus, nous ne savons pas vers où aller, n’avons pas de réponses. Mais, dans le même temps, nous abandonnons progressivement les points d’ancrage du passé. L’auteur et metteur-en-scène canado-libanais Wajdi Mouawad écrit « Quand le monde ancien tombe et que le monde nouveau ne s’est pas encore relevé, s’ouvre le temps des monstres* ». Période de monstruosité que peut caractériser la Méduse – la figure antique – le symbole du chaos, de la rupture de toutes les formes. Son cri nous  glace d’effroi, son regard nous pétrifie, elle est homme et femme, elle est mortelle et à la fois monstre. Il n’est pas facile de la définir, elle est différente à chaque instant.

« Tout change rapidement et nous nous trouvons dans cette mutation, dans cette transition », explique Marie Gourdain.

* Extrait de Inflammation du verbe vivre,  pièce de Wadji Mouawad.

Ce qu’il a d’exceptionnel, la vision artistique :

Chorégraphier avec les outils du plasticien / Avoir comme point de départ une image.

Le fait que j’ai étudié le cinéma d’animation et les arts-plastiques et non la danse rend mon approche très singulière. Voici quelques points essentiels de ma démarche.

  • Travailler la danse comme dans l’atelier du sculpteur. Prendre constamment en considération la structure, le modelé, l’espace et la lumière et y introduire le mouvement. L’image en mouvement donne le sens.
  • Composer une pièce comme on compose une peinture. Mettre différentes formes en tension, en relation. Penser la dramaturgie comme le déploiement, l’analyse, d’un seul événement, d’une seule image complexe. Réduire son sujet à son essence pour mieux le redéployer, en faire surgir les multiples facettes du sens.
  • Travailler avec des objets qui rappellent l’abstraction géométrique permet d’ouvrir la multitude des champs d’interprétation. Faire appel à la  subjectivité du regardant. L’objet géométrique est le support, comme la toile du peintre, de l’expressivité du corps.

Comme je suis aussi scénographe l’emploi de l’objet est au cœur de mon travail.

OBJET : danser avec un objet renforce, rend visible, les structures de l’espace (stéréométrie) et du corps, les met en dialogue direct, comme deux éléments d’une seule matière.

Écrire le mouvement à partir du travail de l’objet. Dès le début des répétitions nous travaillons avec des prototypes, des plans géométriques, que nous améliorons en dialogue avec les performeurs et selon l’évolution de la dramaturgie de la pièce.

Qui propulse le spectacle

Marie Gourdain (* 1986, FR) Plasticienne, scénographe, metteur-en-scène, Française installée à Prague depuis 2010. Marie a étudié le cinéma d’animation à L’ENSAD Paris (École nationale supérieure des Arts Décoratifs) ainsi qu’à la VŠUP à Prague lors d’un stage Erasmus. Elle a reçu le prix Frédéric de Carfort (2011) et le prix de sculpture de l’ENSAD (2009) pour son travail de sculpture. En République tchèque, elle a travaillé dans le domaine du cinéma d’animation en tant qu’animatrice, coloriste ou décoratrice pour Haffan film ou Anifilm studio par exemple. En tant que scénographe, elle a travaillé pour des pièces comme DIFFERENT ? (Barbora Látalová, Zdenka Svíteková, 2016), IMAGO (Lucia Kašiarová, 2014), ou sur des projets InSitu pour le festival KoresponDance (Dominique Boivin, Jean Gaudin 2014-2017) ou bien encore pour Pisum Sativum (Karine Ponties pour la JAMU, 2012). D’autre part, elle collabore de temps en temps avec des équipes françaises ou suisses. En 2016, elle a présenté sa première pièce de danse en tant que metteur-en-scène : UN, dans laquelle elle performe aussi, aux côtés de Florent Golfier. Puis au printemps 2017, elle crée sa deuxième pièce LEGOrytmus à la commande du Studio ALTA. Medúza est sa troisième pièce.

La compagnie tYhle :

tYhle est une compagnie d’artistes franco-tchèques basée en République tchèque. C’est une plateforme créée pour la performance, la danse, le théâtre physique et les arts visuels par quatre jeunes artistes qui partagent la même vision de la scène contemporaine : son devoir d’expérimentation et d’ouverture.

Le collectif a été fondé en 2015 à Brno après déjà trois ans de collaboration des comédiens et danseurs Lukáš Karásek et Florent Golfier. Ils ont ensuite été rejoins par la régisseuse lumière Zuzana Režná et la scénographe/chorégraphe Marie Gourdain.

Le nom tYhle (Ceux-là) avec un Y est inspiré par le phénomène de la génération Y. La lettre Y,  qui graphiquement représente la rencontre de trois ligne, peut  être lue comme le point de rencontre de plusieurs backgrounds, inspirations et contextes. 

Les performants :

L’équipe de Meduza est internationale :

Sabina Bočková (*1995, CZ) a étudié la danse au conservatoire de Prague, a été membre du ballet de Bohème du sud, puis du ballet de Chambre de Prague. Actuellement elle participe à plusieurs projets de danse contemporaine notamment pour la chorégraphe Hana Polanská Turečková. 

Florent Golfier (* 1990, FR) est un comédien et danseur français basé á Prague.

Il a étudié au conservatoire d’art dramatique de Nancy (Fr) et au département de Clown- Théâtre physique à la JAMU (cz). Avec Lukáš Karásek il a crée entre autre les pièces Tešlon a Frkl, et Higher. Avec Marie Gourdain, il a collaboré sur les spectacles Un et LEGOrytmus.

Comme interprète il a par ailleurs travaillé avec Carlo Locatelli (I), Kitt Johnson (DK),, Vít Neznal (CZ). Il est l’un des fondateurs de la compagnie tYhle. 

Marek Menšík (*1984, CZ) a étudié à l’académie des arts performatifs de Prague (AMU). Depuis il alterne un travail en tant que chorégraphe (Two or ten 2017, The cat 2016) et un travail d’interprète pour différents chorégraphes et metteurs en scène comme Jaro Viňarsk. (Sk), Radim Vizváry(CZ), Petr Boháč (CZ), Kitt Johnson (DK). 

Jaroslav Ondruš (*1984, SK) a fait des études d’ingénieur à l’université technique de Prague, puis de chorégraphie à l’académie des arts performatifs de Prague (AMU). Depuis 2007 il travaille comme danseur pour différents chorégraphes comme Věra Ondrašíkova (CZ), Jozef Fruček/Linda Kapetanea (SK-GR), Johannes Wieland (DE), Jiří Havelka (cz), Renan Martins de Oliveira (BR/CZ). 

Matthew Rogers (*1978, USA) a étudié à l’université de Virginia Commonwealth en 2002. Entre 2003-2011 il est membre actif de la communauté de danse New-Yorkaise. Depuis 2012 il est basé à Žilina, en Slovaquie, mais continue à travailler comme danseur sur divers projets à Prague, à Hambourg et à New-York. Matthew développe aussi son propre travail chorégraphique (2015- A FRAGILE SON, 2016- DESIRE & DISCIPLINE).

Aidez le spectacle

Un soutien financier nous permettrait de:

  1. reconstruire les éléments du décor qui après un an de répétition sont très fatigués et ont besoin d’être refaits à neuf.
  2. acheter du matériel technique indispensable – lumières, tapis de danse – que nous n’aurions donc pas à louer à chaque représentation.
  3. rémunérer de façon adéquate tout nos collaborateurs (et non au minimum)

Comment faire ?

Allez sur la plateforme de dons Darujme.cz qui, nous vous demandons de nous en excuser, est en anglais, d’y choisir le montant du don que vous souhaitez faire à Medúza.

Les montants proposés sont les suivants :

  • 25 euros (un dixième du prix d’un projecteur)
  • 55 euros (un dixième du coût d’une planche : objet géométrique qui constitue le décor)
  • 110 euros (la moitié du prix d’un projecteur)
  • 500 euros (une planche entière)
  • Ou tout autre montant de votre choix.

Rejoignez nous ! Intégrez l’équipe de Medúza en participant aux frais essentiels à la réalisation du projet sur Darujme.cz.

Pour d’autres formes de soutiens, n’hésitez pas à nous contacter, nous sommes ouverts à toutes vos propositions ! 

Les prochaines performances : 

  • Première : 12 et 13 décembre 2018, 19h30, Studio ALTA, Prague
  • Reprise : 5 février 2019, 19h30, Studio ALTA, Prague
  • Reprise : 12 Mars 2019, 19h30, Studio ALTA, Prague 

Tous les contacts :