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Aude Guichard répond aux questions de Prahoo sur le programme de la liste Vert demain, candidate aux élections des conseillers des français de l’étranger en Tchéquie.

  • Pourquoi vous présentez-vous à cette élection des conseillers des Français de l’étranger

L’idée est apparue assez naturellement lors de la formation de notre groupe en juillet 2020, nous voulions agir localement pour l’écologie, rendre le sujet accessible au plus grand nombre, et démystifier les préjugés qui existent contre les « écolos ». Nous avons tous à cœur le respect de la nature et la protection de l’environnement et pourtant nous avons des profils, voire parfois des idées très différentes : c’est ce message que nous voulions envoyer car tout le monde peut apporter sa contribution à l’édifice – il n’y a pas de « petites actions ».

Se présenter à ces élections c’est contribuer au débat, apporter des idées nouvelles avec 2022 en perspective où nous aimerions que la priorité soit donnée au contenu et non aux personnes ou aux déclarations choc, comme cela est souvent le cas.

Au-delà de l’aspect politique, nous avons à cœur de représenter notre communauté, de mieux la connaître et d’avancer ensemble grâce au dialogue et au partage. C’est pour cette raison, que pensons déjà à l’après-élection et aux projets à mener comme planter des arbres, organiser des conférences dédiées à la sauvegarde de la nature et la protection de l’environnement ainsi que l’intégration du facteur écologique dans les démarches et décisions politiques etc.

  • Quel bilan tirez-vous du conseil consulaire sortant ? Que pensez-vous apporter de différent pour les années qui viennent ? Comment comptez-vous exercer ce rôle ?

Il n´est pas de notre ressort de faire un bilan du conseil consulaire sortant ; nous pouvons cependant exprimer d’un commun accord en tant que citoyens que nos élus ne sont pas restés inactifs. Mais faire un bilan serait déjà implicitement le début d’une comparaison alors que notre objectif est tout autre : nous voulons être fidèles à nos valeurs qui sont l’échange, la communication et la transparence. Nous sommes désireux d’une rencontre permanente avec nos compatriotes pour mieux connaitre les situations individuelles afin de mieux les représenter. Si nous prenons l’exemple des bourses scolaires, il nous semble compliqué de représenter des familles que nous ne connaissons pas, nous voulons donc les rencontrer en amont pour travailler ensemble et les accompagner au mieux. Toujours au sujet des bourses, l’enjeu est également d’informer les familles que ces dernières existent et qu’elles peuvent en bénéficier. C’est cela que nous appelons transparence, bien au-delà de la publication des agendas et des comptes-rendus.

  • Quelle est votre vision de la communauté française en République tchèque ? Quelles sont, selon vous, leurs attentes ?

La communauté française en République tchèque est comme notre groupe : multiple, et hétérogène. On y retrouve des familles françaises de passage en République tchèque, des étudiant-es, de jeunes diplômé-es ayant décroché un premier boulot dans une grande boîte internationale, des retraité-es, des couples binationaux, des entrepreneur-es etc. Cette communauté s’étend de plus en plus dans les métropoles régionales en sus de Prague, la capitale. Ces implantations de nos compatriotes sur tous les territoires de Bohême et Moravie sont un phénomène nouveau, pas ou peu pris en compte jusqu’à maintenant par les services consulaires.  C’est pour cela que nous mettons entre autres priorités clairement définies dans notre programme, la décentralisation des services consulaires. Ce déficit des services dans les régions fait partie des attentes de nos concitoyens, avec qui nous avons échangé.

Nous avons également été surpris qu’encore beaucoup de Français.es ne savent pas qu’il-elles sont représenté-es par des élu-es au Consulat, ou qui ne sont pas encore inscrit-es sur les listes consulaires. D’autres ont partagé leur désintéressement de la politique et leur manque d’intérêt pour cette élection. Enfin, nous avons aussi pu discuter avec des personnes très informées pour qui l’écologie est un sujet sous-représenté, qui veulent un conseiller actif tout au long de son mandat, et qui prendrait le temps de se déplacer hors de Prague. Les attentes sont variées : il nous faut les écouter, les comprendre et les défendre.

  • Vous aurez à vous prononcer pour l’élection des conseillers AFE et des sénateurs des français de l’étranger. Comment guiderez-vous vos choix et comment voyez-vous vos relations avec ces assemblées ?

Comme indiqué dans notre programme, nous soutiendrons et voterons pour une liste exigeante sur l’impact environnemental et climatique de toute mesure ou motion. Une des raisons de cette campagne est de permettre un verdissement de nos institutions et l’élection de personnalités nouvelles. Il y a cinq ans, la France signait les accords de Paris et s’engageait ainsi maintenir la hausse de la température mondiale à 1,5°C d’ici 2100 et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, nous sommes aujourd’hui loin du compte et la loi climat seule ne nous permettra pas d’atteindre ces objectifs. Nous voulons ainsi que l’aspect environnemental soit pris en compte à tous les niveaux, et non traité comme un sujet à part. Comme souligné dans l’émission la Transition d’Hervé Gardette sur France Inter : ne sont-ce pas toutes les lois qu’il faudrait examiner au regard de leur impact climatique ?

Aussi, nous serions heureux de pouvoir porter une femme au Sénat, ces dernières y demeurant sous-représentées – les valeurs et idées l’emporteront dans tous les cas sur le critère du sexe.

En ce qui concerne l’AFE, n’oublions pas que cette assemblée a un rôle de conseil, et qu’il nous faudra des personnalités fortes pour pousser nos idées et rappeler, au besoin, ses devoirs à l’administration.