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L’équivalent tchèque de notre « Métro, boulot, dodo » résume bien la situation. La nourriture, c’est toute une histoire. Et c’est du sérieux.

 

Hospoda, Restaurace : les restaurants

Je ne parlerai volontairement pas des restaurants de la Place de la Vieille Ville, de Mala Strana ou des abords du Pont Charles, bien trop touristiques et décevants. Non, attardons-nous plutôt sur les endroits fréquentés par les tchèques. Les vrais restos, souvent situés en sous-sol, vous ouvrent grand les bras – ou presque – pour vous faire découvrir le vrai goût de la cuisine tchèque.

Du goulasch (“gulas”) traditionnel – à ne surtout pas confondre avec le goulasch hongrois – aux innombrables recettes de porc, en passant par le fromage frit (“smazeny syr”) et les mille et une façon d’accommoder les pommes de terre, il y en a pour tous les goûts – pourvu que le palais ne soit pas trop fin. Car la cuisine est simple, sans prétention, et bon marché pour ne rien gâcher. Nourrissante… Parfois régressive. Et surtout, surtout, largement arrosée de bière (j’y viens, j’y viens).

Gulas a Knedicly : l’autre emblème de la Tchéquie

 

Quant au service, disons pudiquement qu’il donnera lieu à de nombreuses anecdotes. Il faut le savoir, le serveur ou la serveuse tchèque est de nature maussade et renfrognée. Les premières fois, le touriste peut s’émouvoir, voire se choquer devant un tel manquement à la règle d’or du capitalisme (« Le client est roi »). Mais il s’habituera finalement assez vite, à tel point qu’il en viendra à trouver fort sympathique le serveur qui lui dira simplement bonjour.

 

Le service n’est pas compris dans l’addition, il faudra donc compter entre 5 et 10% de pourboire, à inclure dans le prix que vous paierez. On ne laisse pas l’argent sur la table en République Tchèque, ce n’est pas très poli. Et puis c’est tellement plus drôle de le calculer de tête, de tendre un gros billet et de demander le change !

Ceci dit les choses s’améliorent peu à peu sur ce sujet. Pour les nostalgiques de la grande époque, restent les supermarchés de Prague, les fameux Albert où les caissières offrent encore une délicieuse et rafraîchissante impolitesse au consommateur.

Ah, le fameux sourire tchèque !

 

Morceaux choisis


Disons-le tout net : la spécialité tchèque, c’est le porc (“vepro”). Et il est divinement cuisiné. A tester absolument, par exemple sous la forme des fameux genoux de cochon. Le boeuf aussi est bon, notamment dans le fameux gulas (voir plus haut). Le touriste affamé comprend très vite l’essentiel de la gastronomie tchèque : l’important, c’est la viande.

Bramborak, go !

Pour accompagner la viande, vous aurez le choix entre quelques légumes (du chou principalement), les fameux knedliky (quenelles de pain) ou des pommes de terre. Et c’est là que s’exerce le génie culinaire local, car la gastronomie tchèque a tout de même la particularité de varier les plaisirs autour de la patate. Un peu comme dans Forrest Gump et les crevettes, sauf que là c’est la pomme de terre qui est reine. Cuisinée à la vapeur, rôtie, sous forme de frites, de galettes (bramborak), de purée et que sais-je encore. Arrosée de sauce tatarska.

 

Les desserts ne sont bien évidemment pas en reste. A côté de la version sucrée de quenelles (ovocny knedlik, si tu le prononces correctement tu manges gratis) se pâme le célèbre gâteau au miel, le medovnik. Tout dessert est largement sucré, parfois saupoudré de fromage (sucré hein, sont pas fous les tchèques), parfois gras, toujours savoureux en en accord avec le “léger” petit repas qui a précédé.

Medovnik : ta mère, trop bon (désolée)

Il faut cependant se méfier, car le dessert dans les restaurants peut se suffire à lui-même : en effet, les tchèques peuvent se contenter de prendre une douceur en guise de repas. L’indigestion guette le touriste gourmand et mal informé…