Category: Témoignages

Une fois n’est pas coutume, le lien de cet article avec  notre vie de français expatriés à Prague n’est peut-être pas si évident, bien que …
 
De passage « à la maison » pour quelques jours, j’ai découvert qu’il y a une initiative en cours pour inscrire les Climats de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
 
« Quoi ? Quoi ? Quoi ? Les climats de Bourgogne !? Et pourquoi pas la bruine Bretonne ou l’aridité Provençale aussi pendant qu’on y est ??!! » allez-vous me dire.
 
En fait, dans le cas présent, le terme « climat » est la traduction bourguignonne du mot terroir et désigne une parcelle de terre dédiée à la vigne et précisément délimitée, connue sous le même nom depuis des siècles, et dont l’emplacement précis ainsi que toutes les spécificités géologiques, géographiques et climatiques confèrent une personnalité unique au cru qui en est issu. Contrairement au vignoble Bordelais où les appellations des Châteaux prédominent, en Bourgogne, ce sont les parcelles « ou clos » pour une encore plus fine identification des meilleurs crus.
 
Vous pouvez vous renseigner plus en détail à l’adresse suivante : http://www.climats-bourgogne.com/fr/#/Accueil
 
Inutile de rappeler la longue amitié entre la Bourgogne et la République Tchèque : Vaclav Havel ayant passé son bac au Lycée Carnot de Dijon et la Maison de Bourgogne siège non loin de Vaclavske Namesti entre autres.
 
Aussi, je suis sûr que vous-mêmes ou vos amis tchèques pourraient être intéressés par cette initiative et qui seront prêts à la supporter. Si oui, il est possible d’apporter votre soutien en ajoutant son nom à la page suivante :http://www.climats-bourgogne.com/fr/#/RejoindreLeComite
 
(Malheureusement en bons Français, ils n’ont pas encore mis en ligne une traduction en anglais de ces sites …  no comment … !)
 
A votre santé !

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je souhaite partager une petite expérience arrivée récemment.

Dernièrement, je rentrais à pied chez moi. Au carrefour au bout de ma rue, comme à mon accoutumée -et peut-être la vôtre- je traverse la rue au passage piéton rouge. “Normal” car aucune voiture ne pointe le bout de son capot. MAIS cette fois, c’est un policier qui a en revanche pointé le bout de sa casquette !!
S’en suit une cascade de rappels à l’ordre et de sermons. Le moment de la douloureuse se présente bien évidemment.

Le deal proposé est le suivant : en théorie il peut m’en coûter jusqu’à 2000Kc pour ce crime d’état, mais c’est la 1ère fois, je suis gentil, on ne va pas abuser, l’agent “sto dvanact” me demande alors si j’ai 200Kc sur moi qui pourraient faire l’affaire. Rien de surprenant jusque-là car cette mésaventure est arrivée à une amie il y a quelques semaines de cela devant la gare routière de Florenc, où l’on ne trouve pas de passage piéton pour traverser la rue …

Contrairement à ce que beaucoup de personnes ont pensé autour de moi, les 200Kc n’ont point disparu dans une poche personnelle. La verbalisation a eu tout ce qu’elle pouvait d’officiel, incluant la remise d’un reçu pour preuve de paiement. Le-dit reçu est tiré d’un carnet. Chaque reçu du carnet étant de 100Kc unitaire …! Oui, vous avez sans doute fait le calul aussi rapidement que j’ai écrit ces mots, l’agent a du donc remplir DEUX reçus !! Et moi qui garde toujours un billet de 100Kc sur moi “au cas où” .. AAAaah !

Suite à cet épisode si vous désirez, comme moi, continuer à traverser les rues où et quand bon vous semble, mes recommandations sont les suivantes :
– regardez autour de vous avant de traverser une rue n’importe où : oui bien sûr les véhicules sont dangereux, mais la Police veille également !
-et  si vous vous faites attraper en “flag”, ne vous montrez pas trop véhéments et ayez toujours un billet de 100Kc sur vous … Si vous le ne faites pas pour économiser un peu d’argent, faites-le au moins pour aider l’agent de police à gagner du temps 🙂

Bonne ballade !

Greg

 

Ou plutôt pour commencer, puisque nous sommes loin d’avoir fait le tour des charmes et des mystères de Prague, quelques informations diverses et variées.

 

 

 

Je sais, rien à voir avec le texte. Mais bon on s’en fiche non ?

Y aller, se loger et tout et tout

Déjà, c’est pas si loin que ça : à peine 1 000 km entre Paris et Prague, une paille quoi. Pour s’y rendre, mieux vaut prendre l’avion (zyeutez un peu le prix des low cost genre SkyEurope, ça vaut le coup) ou en bus, à la roots, à l’ancienne, comme un vrai mec quoi.

C’est réglé pour le transport. Pour se loger, c’est une autre affaire. Car l’hôtellerie est plutôt (voire carrément) chère, contrairement au coût de la vie. Donc on vous conseillera plutôt de louer un appartement en centre ville – trop hype, trop sympa et vraiment bon marché – ou de vous dénicher une bonne petite auberge de jeunesse.

 

Les sous

Bon, commençons par le début : la Ceska Republika fait partie de l’Union Européenne depuis 2004, le passage à l’Euro est prévu pour les calendes grecques. Et ça veut dire deux choses : citoyen français, tu n’as besoin que de ta carte d’identité pour aborder la Terre Promise. Et on te conseille fortement de retirer sur place des couronnes tchèques (abrégées CZK) en grosse quantité, mais pas trop quand même, pour minimiser les frais de retrait.

La conséquence ? Le touriste se retrouve toujours à un moment ou à un autre à faire son américain de base, en donnant une grosse coupure de 1000 ou 2000 couronnes dans un tout petit resto… On imagine aisément la scène et la joie du serveur (cf plus haut). Bref, faut gérer son argent avec sagesse et brio.

Tant qu’à mettre des trucs qu’ont rien à voir, autant mettre des jolis trucs ! Là, une petite rue tranquille de Mala Strana

 

Dans la série aucun rapport, je demande le cimetière juif de Josefov

Savoir-vivre

Oui, parce qu’ils ne sont pas tout à fait comme nous ces tchèques. Déjà, en arrivant au restaurant, on n’attend pas d’être placé. On s’installe gaillardement à la chouette petite placve qu’on a remarquée en arrivant, et ça c’est plutôt sympa, comme un petit vent de liberté dans les cheveux.

S’il n’y a pas de place, on peut s’installer à une grande table déjà occupée par quelques convives, tout en ayant pris soin – politesse oblige, on est pas des animaux – de leur demander la permission. Oui, car à Prague et dans tout le pays, la convivialité prime.

Ah oui, un truc important : contrairement à la France, dans la rue, les conducteurs ont tous les droits ou presque – à se demander s’il n’y a pas des primes pour les piétons écrasés. Il est donc plus que conseillé de traverser dans les clous, si possible quand c’est vert pour les piétons, en se dépêchant. Pas de traversée à la sauvage, on n’est pas à Paris les amis !

 

Les transports en commun

Prague est plus petite que Paris et le centre-ville (Prague 1) se fait facilement à pied. Il y a tout de même un métro, avec 3 lignes (A, B et C) et un réseau assez dense de trams. Ah ! Le tram ! Il faut bien le dire, ça donne tout son charme à la ville. Même si ça pollue un peu les photos des touristes, tous ces fils qui squattent les souvenirs de vacances, quand même !

Le tram (quel sens de l’à-propos !)

 

Il y a grosso modo deux types de tickets : un sans transfert, valable 20 minutes sans correspondance, et un avec transfert, valable 75 minutes avec correspondance. Ne pas jouer à resquiller, les contrôleurs ne rigolent pas.

Dernière petite chose, qui tient du savoir-vivre : les tchèques sont très respectueux des personnes âgées. Donc dans le tram ou le métro, on est tout mignon, et on laisse sa place aux personnes qui en ont besoin. Encore une fois, on n’est pas à Paris, qu’on se le dise.

Dans les entrailles de Prague… (bon, c’est le métro quoi)

 

 

Yeah ! (ça c’est une maison de Josefov)

“La Capitale Magique de l’Europe”

Et oui, rien que ça. Et là, c’est André Breton qui le dit.

Alors moi je dis respect. Parce que le dédé, il a quand même raison hein. Déjà, on l’a déjà dit, c’est en plein milieu de l’Europe. Et d’une. Et on y parle tchèque bien sûr, mais aussi allemand (pour la vieille génération) et anglais. Sans compter tous les touristes français, italiens, espagnols, russes. Et de deux. Et enfin, “last but not least” comme qui dirait (moi en l’occurrence) cette capitale a le vent en poupe, du point de vue touristique mais aussi économique : on ne compte plus les grandes entreprises ayant délocalisé certains de leurs services. Et de trois !

Pour faire court, je ne dirais qu’une seule chose : Praha rules !

 

 

 

 

 

Disons-le tout net : Prague est « zeplacetoubi » pour faire la fête. La ville dégage une énergie folle, la vie y est bien moins chère qu’à Paris ou à Londres, et les bars, tavernes, boîtes pullulent. Difficile de résister !

 

Les bars

Ils sont enfumés, forcément : la législation anti-tabac n’est pas encore passée par là, et on ne trouve pas vraiment d’espace non-fumeur. Il faut donc se résigner à baigner dans les remugles bleutés de la cigarette. Mais finalement, ça a son charme – ah les réveils brumeux et légèrement puants du lendemain matin !

 

Le Gecko, ex-plus petit bar de Prague

Revenons aux bars donc. Il y en a à tous les coins de rue. Il faut oser entrer dans les tavernes à moitié enfouies qui jalonnent la ville (une grande partie de la ville a été surélevée suite à de grandes inondations et de nombreux rez-de-chaussée ont été ainsi transformés en sous-sols).

Il y en a pour tous les goûts des bars d’ailleurs : des branchés, des traditionnels, des bars à thème. Les tchèques aiment sortir, c’est à la fois culturel et historique – pendant les années noires du communisme, se rassembler dans un bar était plus discret que le faire chez soi – et la bière est vraiment bon marché.

 


Dans un coin, le babyfoot – car il y en a toujours un. Soit un modèle français, soit un modèle tchèque.

Précision technique : le babyfoot tchèque présente une balle et des joueurs en plastique, est recouvert d’une plaque de plexiglas et est illuminé. Si ce couvercle empêche tout saut impromptu de la balle hors du jeu (finies les courses-poursuite entre les tables pour récupérer une balle fugueuse), il prévient aussi toute récupération frauduleuse de ladite balle au moment du but. Les connaisseurs apprécieront.

Pas de repêchage donc

Tout autour, la bière coule à flots ou presque. Le côté couleur locale est représenté par les toilettes. Le plus souvent, la porte ne ferme pas à clé, et on peut donc – selon son degré d’alcoolémie – stresser plus ou moins à l’idée d’une ouverture intempestive et malvenue de la porte.

 

Mais élevons un peu le débat voulez-vous ?

Café Louvre et consorts

Il a connu Kafka qui y avait (paraît-il) ses habitudes. Situé sur Narodni Trida, entre le Théâtre National et le Tesco, le Café Louvre étend sa façade blanche et vous invite à la détente. Que ce soit pour un brunch, pour un chocolat chaud ou pour y jouer au billard, il fait bon s’y arrêter quelques instants.

 

L’intérieur exsude une certaine nostalgie, sans doute dûe à la décoration très Art Déco. On peut tranquillement y observer le savant ballet des serveurs, toujours affables – au contraire de leurs homologues des autres restautants. Le grand comptoir central, les lustres d’époque, la vitrine aux pâtisseries, les six grands billards de l’arrière-salle sont autant d’éléments qui ne vous laisseront pas indifférents.

Ami touriste, un conseil : prends le temps de siroter une délicieux chocolat (“horka cokolada“) recouvert de crème fouettée tout en jouant crânement et virilement au billard.

Le Louvre, la pyramide en moins

 

Le charme à l’ancienne du Grand Orient

D’autres endroits offrent les mêmes plaisirs sucrés, comme le Savoy, près du Pont de la Légion, mais sans vraiment réussir à rivaliser avec la vénérable institution. Citons aussi pour faire bonne mesure le Grand Café Orient, au-dessus de la maison cubiste de la Vieille Ville, plus calme et où les serveurs parlent français.
Là encore, un charme rétro et suranné, on s’attend presque à voir surgir une troupe de jeunes filles à la mode des Années Folles.

 

Mouais bon c’est pas tout ça, on fait la fête ou quoi ?

Dancing Queen

Comme toute métropole qui se respecte, Prague est riche en discothèques, bars musicaux, after etc. Rien de bien singulier de ce côté-là, si ce n’est que les prix bas (très bas, vraiment très bas) permettent d’enchaîner une foultitude d’endroits. C’est l’apogée du zapping de soirée : ça me plaît, je reste, ça ne me plaît pas hop ! On change d’endroit. Oui hein : ça se passe comme ça à Praha (j’ai oublié de vous dire, on prononce “prarra”).

 

Et pour danser jusqu’au bout de la nuit en buvant des bières, rien de tel qu’une bonne petite boîte de nuit des familles. Il y a de tout : la super-grande (le Karlovo Lazne, juste à côté du Pont Charles), la petite branchée pour les touristes (la Fabrique, dans la Vieille Ville) ou la carrément tchèque à fond dans les années 80 (le Futurum, près de Andel).

Les nuits pragoises sont pleines de diversité…

Ze Party

 

Après quelques heures de gesticulations endiablées, il est de bon ton de sortir manger un petit bout. A la tchèque, vous dégusterez un délicieux bramborak dans les petites cabanes qui parsèment la ville – on murmure que les meilleurs sont vendus près du Tesco – histoire d’absorber quelques calories et quelques litres de gras… Ou à la touriste, vous irez dans l’un des KFC qui ne ferment quasiment pas de la nuit.

 

Une passion je vous dis !

Ce délicieux en-cas avalé (pas digéré, ça, personne ne peut vous le promettre), il est plus que temps de changer d’air et d’aller, au choix, danser dans une boîte qui ferme plus tard – on dit une after quand on est branché – ou aller faire un dernier petit babyfoot dans un bar qui ne ferme pas vraiment non plus. Il faut dire que la législation du travail est bien plus “souple” qu’en France. Travailler plus pour vous savez quoi hein. Enfin bref, passons.

 

Le babyfoot, mais il me semble déjà l’avoir dit, semble être une passion nationale, et rien de plus réjouissant que de voir se rejouer la finale France Italie avec des joueurs bien plus sages et plus rigides (forcément, ils sont en plastoc).

 

 

Et pour finir la soirée, voire entamer la journée, pourquoi ne pas se perdre dans les petites rues de la ville ? Avec un peu de chance, vous croiserez d’autres personnes, vous vous ferez des amis, ou vous trouverez un endroit calme pour méditer, parce que c’est ça la beauté de Prague : quelle que soit l’heure, il y a toujours un truc marrant à faire (ou à voir).