Likez Prahoo!

Bonjour ! Je m’appelle Kevin, français de 27 ans, je suis arrivé à Prague en septembre 2015 et après un an j’aimerai vous raconter mon histoire et les raisons qui m’ont poussé à venir vivre dans cette magnifique ville aux cent clochers. Prendre du recul sur cette année permet de se rendre compte des surprises des premières semaines et du changement de la perception que j’ai pu avoir sur certaines choses. Je partage ce témoignage pour vous dire que je n’aurai jamais pensé vivre ici, que la vie est faite non seulement de surprises mais que vous en avez parfaitement le contrôle. Une simple décision peut changer considérablement votre lieu de vie, votre lieu de travail, votre entourage, et peut-être même vous faire rencontrer votre moitié.
Si je devais reprendre un proverbe, ce serait celui-ci : « on ne regrette pas les choses qu’on a faites durant notre vie, mais les choses qu’on aurait souhaité faire ».

De la Nouvelle-Zélande à la République Tchèque

Kevin, expat à PragueA la grande surprise de beaucoup, ce n’est pas à cause d’une histoire d’amour avec fille tchèque que je suis venu ici. Les personnes que je suis amené à rencontrer ici sont toujours curieuses de savoir ce qui amène les expatriés à s’installer dans leur pays. Si je devais résumer, cela s’est produit à cause de l’envie de continuer de voyager et d’un simple billet de festival.
Alors que je travaillais depuis plus d’un an comme webmaster dans un centre de vacance dans le sud de la France, je me suis assis autour d’un verre avec un amis qui souhaitait partir à l’étranger et nous avons pris la rapide conclusion de partir ensemble en Nouvelle-Zélande et deux mois plus tard nous y étions. Tous les deux célibataires, sans enfants, quelques économies en poche, cela nous semblait réaliste. Les nombreuses démarches s’en sont alors suivies : rupture conventionnelle avec nos employeurs, location de camion de déménagement, demande de visa de vacances travail (working holiday visa), achat de billet d’avion, achat d’équipements… Partir sur un coup de tête demandait tout de même un minimum de préparation et d’organisation. D’autres amis nous ont rejoins dans notre aventure et nous avons donc parcourus les deux îles avec notre monospace, travailler à l’usine, vécues chez des familles et profiter au maximum. Ce fût une expérience incroyable.

Au bout de 6 mois, l’ami avec qui j’étais parti m’as proposé d’aller au festival du Brutal Assault à Jaroměř, situé à environ 1h30 à l’est de Prague, j’ai donc réservé mon billet en ligne, et de là tout à commencer. Ma curiosité sur le pays et sa capitale dont je ne connaissais absolument rien n’a cessé d’occuper mon esprit.

Je passais de plus en plus de temps à regarder des vidéos sur la ville Prague, des témoignages d’expatriés, les choses qu’il fallait voir et faire, puis je parcourais de nombreux blogs tels que Prahoo bien sûr et qui m’a beaucoup aidé. J’ai senti en moi cette envie d’avoir une nouvelle destination, un nouveau but, de découvrir de nouvelles choses, d’apprendre peut-être une nouvelle langue. Je savais que je ne voulais pas globe-trotter comme j’ai pu faire en Nouvelle-Zélande mais bien de vivre plusieurs mois dans une ville avec un travail que j’aime et faire de nouvelles rencontres.
Je me suis mis à apprendre le tchèque tout seul grâce à Internet puis via Skype avec un Tchèque qui souhaitait maintenir son niveau en Français. Je l’ai rencontré grâce au site web gratuit www.conversationexchange.com. J’ai également commencé à regarder les offres d’emploi et espérer trouver quelque chose qui me correspondait.
Ils existent de nombreux sites d’offres d’emploi ( job.cz, expats.cz/job, jobspin.cz, cz.indeed…) mais si je peux vous donner quelques conseils : n’hésitez pas à aller directement dans la page « recrutement » des entreprises et à vous créer des alertes par email sur ces différents portails d’emploi. Mettez également à jour et en anglais vos profils LinkedIn et Viadeo en spécifiant que vous habitez à Prague. Les recruteurs pourront ainsi plus facilement vous trouver.
Je me suis rendu compte que de nombreuses entreprises internationales sont installés à Prague (Sony, Coca-Cola, Google, Avast…) et que le fait d’être francophone peut être un grand avantage sur le CV.

Franchir le pas en s’expatriant à Prague

N’étant jamais venu à Prague auparavant, je découvrais tout pour la première. Je me souviens avoir pris le bus 119 avec ma grosse valise sans vraiment savoir où j’allais. Une fois arrivée à l’arrêt du centre ville « Mustek », j’ai marché pendant deux heures sous la pluie pour trouver mon auberge de jeunesse dont l’adresse était malheureusement erronée sur Google Maps. Une fois arrivée, j’ai pu retrouver la bonne humeur de ces hôtels pour voyageurs et profiter des balades dans la ville avant de commencer mon travail quelques jours après.
Je me souviens que me premières surprises étaient la propreté des métros, le sentiment de sécurité de jour comme de nuit, les bon plats copieux, l’eau et le pain que vous devez payer au restaurant, la petitesse de la ville pour une capitale où vous pouvez facilement vous balader à pied, ainsi que les nombreux transports en commun et le tramway de nuit ! Il est très facile de se repérer dans Prague. Les Praguois ne sont cependant pas toujours les rois du sourire et ne parlent parfois que très peu anglais alors préparez-vous.
J’ai choisi la Raiffeisen Bank pour ouvrir mon compte bancaire sans vraiment avoir regarder les autres avant. Je n’ai pas changé depuis, vous avez tous les services basiques souhaités. Plutôt que de transférer l’argent de mon compte bancaire français à celui tchèque, j’ai préféré retirer une grosse somme d’argent au distributeur avec ma carte visa puis d’aller déposer les billets sur mon nouveau compte tchèque. Cela vous évite de payer les frais de transferts qui souvent très élevés. Mais avec le recul, je me dis que j’aurai dû retirer une importante somme en euros en France puis aller changer cet argent directement dans ma banque. Faites attention aux taux de change que l’on vous propose dans Prague. Retenez que 1 euros est équivaut à environ 27 couronnes.
J’ai également remarqué que les tchèques sont toujours content si vous leur adresser quelques mots dans leurs langues. J’ai pu observer une réelle transformation de leur visage, je vous assure !

Le fait est que peu de personnes ne font l’effort d’apprendre le minimum de mots de politesse, vous pourrez ainsi faire la différence lors de votre prochaine rencontre grâce à ces quelques mots :

  • Bonjour : Dobrý den (prononcer Dobli dèn si vous n’arriver pas à rouler le « r »)
  • Merci : Děkuju (prononcer diékouyou)
  • Merci beaucoup : Děkuju moc (diékouyou motse)
  • Au revoir : Nashlédanou (prononcer naslédanohou)
  • Bonne journée : Hezký den (pronouncer hèzki dèn)

Trouver un appartement : le jeu de la loterie ?

Voilà le grand moment tant attendu où vous commencez à rechercher votre futur chez vous et vient alors à l’esprit le fameux dilemme : coloc’ ou pas coloc’ ? Vous vous rendrez compte que cela vient surtout des offres qui se présentent à vous. Certaines chambres en colocations valent parfois le même prix d’un appartement ! Faites alors bien attention et n’hésitez pas à comparer entre vos différentes recherches. Des appartements bien placés mais mal équipés, d’autres très éloignés mais bon marché, rajoutez les goûts et les couleurs, cela prend du temps.

Cela m’a pris un mois pour trouver mon premier appartement mais cela a été dû à plusieurs raisons :

  • Certains avaient des cuisines très peu équipés,
  • Septembre et Octobre sont les mois où tous les étudiants arrivent,
  • Il m’est arrivé à deux reprises d’arriver au point de rendez-vous alors que l’appartement venait tout juste d’être louer à quelqu’un. Lorsqu’on travail, on ne peut se permettre d’être disponible le plus tôt possible pour une visite.

Je n’ai pas eu le sentiment d’avoir eu des refus du fait d’être non tchèque ou non tchécophone. Si vous parlez un peu anglais, que vous avez un emploi, êtes non-fumeur (c’est un peu plus), vous trouverez un logement. Le grand avantage avec la France est qu’on ne vous demande pas une multitude de papiers tels que vos bulletins de salaires, un garant pour le paiement du loyer, une assurance habitation… Seul le paiement d’une caution et parfois des frais d’agences seront demandés.
Prague est une petite ville, n’hésitez pas à visiter des appartements un peu éloignez du centre ville qui vous proposeront des prix très intéressants et qui peuvent être très bien desservis en transports en commun.

Le système de santé à Prague

Vous avez plusieurs compagnies d’assurance santé en République Tchèque, mais la plus courant est VZP. Vous avez une carte attitrée avec un numéro que vous devez présenter à l’instar d’une carte vitale et c’est tout ce que vous avez à faire. J’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux docteurs et de visiter trois hôpitaux de Prague. Le personnel a toujours été compétent et agréable. Vous trouverez toujours quelqu’un qui parle anglais et parfois même français

Ma vie est maintenant ici, je ne sais pas pour combien de temps, mais je ne visite la France que pour voir ma famille et mes amis. Les vols sont en moyenne à 150€ aller/retour de Prague jusqu’à Lyon ou Paris.
Ce que je tire de mon histoire c’est que je suis sûr que si le festival de musique avait été dans un autre pays, je ne serais pas ici aujourd’hui mais bien là-bas !