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Benjamin Schifres et Claire Madl répondent aux questions de Prahoo sur le programme de la liste En Marche ! MoDem et indépendants, candidate aux élections des conseillers des français de l’étranger en Tchéquie.

Pourquoi vous présentez-vous à cette élection des conseillers des Français de l’étranger ?

Benjamin : Si je m’engage, c’est que je pense que les conseillers des Francais de l’étranger peuvent aider les Français installés en Tchéquie et que cette fonction mérite de prendre plus l’ampleur en étant au plus près de la réalité spécifique de leur situation. 

Il faut avoir à l’esprit que ce poste électif existe depuis une mandature seulement. Ce fut un énorme progrès que de passer à un système représentatif pour défendre les Français de l’étranger. Cela permet de tenir compte des réalités spécifiques des Français qui vivent une démarche de mobilité européenne. Nous ne pouvons pas être représentés exactement comme le sont les Français de Manaus, de Dakar ou de New York. De fait, nous sommes des “Européens de l’étranger”.

Je suis moi-même arrivé en République tchèque en 2007 avec un contrat local. Or je n’ai appris l’existence des conseillers consulaires qu’au grand débat national et leur activité ne m’a jamais été d’aucun soutien. Je voudrais que cela change pour tous ceux qui sont ici.

L’investiture d’En Marche et du MoDem s’inscrit précisément dans cette démarche, car je suis en phase avec la démarche pro-européenne d’Emmanuel Macron. J’ai moi-même fondé le comité LaREM de Prague, et j’ai adoré débattre avec des Français qui ne se seraient probablement jamais rencontrés, tant la communauté française fonctionne en silos. Il y a une ouverture de notre communauté à construire, entre nous, mais aussi avec la société civile tchèque, entre Européens, et même changer le regard caricatural que les Français de métropole portent sur nous – des exilés fiscaux privilegiés – alors que la plupart d’entre nous sont des contractuels locaux. C’est la raison profonde de mon engagement.

Claire : Lorsque l’équipe d’En Marche et du Modem m’a contactée en 2019, je souhaitais m’engager pour agir dans deux domaines que je connais bien de par mon expérience en République tchèque. Je constatai tout d’abord que les conseillers sortants n’avaient pas su saisir l’opportunité de ce mandat unique en Europe pour nous représenter et nous informer, pour servir d’interface ouverte à tous. Les contacts personnels continuent d’être indispensables pour se tenir informé des procédures administratives indispensables, de l’activité de nos représentants, des opportunités d’aide, de l’existence et de l’activité des associations… 

Cet “entre soi” exclut beaucoup des 5 ou 7000 Français installés ici. Prahoo aide beaucoup et c’est un super forum, mais comment aller repêcher l’information que l’on recherche ? Et ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent!

Ensuite, j’ai été confrontée plusieurs fois au sentiment profond d’injustice des parents d’enfants français dont la demande de bourses scolaires a été rejetée alors qu’ils ne peuvent pas offrir le LFP à leurs enfants, et plus largement à l’impression des parents de faire des compromis au moment du choix d’un système scolaire : s’ils choisissent de favoriser l’intégration des enfants dans leur milieu social proche, il leur est très difficile de leur assurer un enseignement du français de première qualité tout au long de leur scolarité. La Covid a accrû les tensions.

Les conseillers des FdE peuvent porter ces questions auprès de l’administration et des élus, servir de médiateurs et faire preuve d’initiative pour apporter des réponses – il suffit de regarder dans d’autres pays ou d’autres communautés expatriées pour avoir des idées. Notre programme en présente un certain nombre. 
Je voudrais, par ces moyens pratiques, contribuer à ce que l’expatriation et la double appartenance culturelle soient vécues par tous comme une richesse et non sur le mode du compromis.

Quel bilan tirez-vous du conseil consulaire sortant ? Que pensez-vous apporter de différent pour les années qui viennent ? Comment comptez-vous exercer ce rôle ?

Benjamin : J’aimerais bien connaître ce bilan, en tant que citoyen français, et ne pas à avoir à attendre les élections pour avoir accès à des bribes d’information. Je ne peux pas croire qu’ils n’ont rien fait, mais je me demande s’ils connaissent leur rôle… … que dire ? 

Les procès verbaux des conseils consulaires ne sont plus publiés depuis avril 2017. Ceux dont nous disposons font 2 pages, dont une pour la liste des présents. Nos collègues de Munich livrent beaucoup plus d’informations. Certes, leur rôle étant nouveau, il est compréhensible qu’ils aient dû trouver leurs marques ; mais cela n’excuse pas tout. En Tchéquie, nos conseillers consulaires sortants brillent surtout par leurs absences. Or, l’assiduité et l’engagement me semblent cruciaux.

Souvent, on parle de confidentialité de l’information, mais qui parle du nécessaire besoin de transparence pour l’attribution des bourses par exemple ? N’est-ce pas le rôle d’un élu justement, de s’assurer de la publication des informations au profit de la communauté ?

Sur les trois conseillers consulaires, un seul a fait un travail extraordinaire sur les réseaux sociaux pour informer sur la Covid et aider ceux qui s’adressaient à lui. On doit lui rendre honneur. Mais, ne soyons pas dupe ; cette grande activité contraste sévèrement avec le reste de sa mission, à savoir la médiation, la représentation de tous et la transparence.
Pour les 5 années à venir, le rôle de Conseiller des Français de l’étranger doit parvenir à maturité. Je compte l’exercer de façon collégiale avec les autres conseillers élus mais aussi en réseau avec les conseillers des Français d’autres pays et les ressortissants d’autres pays en République tchèque.

Je veux profiter de siéger aux différentes commissions pour prendre l’initiative de poser les questions qui fâchent.
En particulier en matière de transparence pour l’attribution des bourses et des aides sociales. La crise de la Covid a trop laissé de personnes dépendantes de leurs propres ressources, alors qu’un tissu associatif fort aurait pu obtenir des soutiens conséquents. Le gouvernement a libéré des millions pour aider des Français de l’étranger. Les Français de Tchéquie et les petits entrepreneurs en ont trop peu bénéficié alors que le pays est plus durement touché que d’autres.

Et enfin, en tant que liste affiliée à la majorité, nous pouvons sans difficulté informer les élus des Français de l’étranger de la majorité, Fréderic Petit et Samatha Cazebonne (impliqués dans l’AEFE), Anne Genetet (fiscalité), Pieyre-Alexandre Anglade (Europe), voire les cabinets ministériels. Je l’ai déjà fait dans le cadre du comité LaRem, nous ne devons pas nous en priver.

Quelle est votre vision de la communauté française en République tchèque ? Quelles sont, selon vous, leurs attentes ?

La communauté française de Tchéquie est multiple et ne forme pas un réseau unique. Toucher chacun dans ses préoccupations est difficile, mais c’est justement le rôle du conseiller FdE de soutenir ceux qui en ont le plus besoin, parce qu’ils sont peu visibles des instances françaises. Je pense aux petits entrepreneurs. Je pense aux parents inquiets pour l’apprentissage du français par leurs enfants. Je pense aux volontaires engagés dans des associations qui sont trop rares et méconnues, et qui doivent être soutenues pour s’enraciner dans la communauté française ; enfin aux Français qui viennent s’installer et doivent construire leur nouvelle vie. 

Les conséquences de la Covid vont se faire sentir encore longtemps. Il convient tout d’abord d’évaluer les besoins. Il ne faudra pas hésiter à mobiliser ou accroître le tissu associatif pour faciliter l’octroi des aides. 

Un accès à l’enseignement du français plus diversifié, géographiquement mieux réparti, pour tous les budgets, est une très grosse attente. Nous comptons élargir l’offre dans ce domaine en mettant en complémentarité les associations et les autres acteurs dans ce domaine.

Enfin chacun souhaite évidemment que les élus, quelque soit leur bord politique, collaborent entre eux selon leur compétence pour le bien commun, nous nous y engageons personnellement.

Vous aurez à vous prononcer pour l’élection des conseillers AFE et des sénateurs des français de l’étranger. Comment guiderez-vous vos choix et comment voyez-vous vos relations avec ces assemblées ?

Le choix pour les deux sera évidemment en cohérence avec le soutien de notre liste par la majorité LaRem/MoDem. C’est notre atout de présenter une lisibité sans ambiguïté sur nos soutiens et sur qui nous allons soutenir, contrairement aux listes soi-disant apolitiques, dont les membres ne s’engagent pas vis-à-vis de leurs électeurs. C’est l’une des contributions démocratiques de notre liste. Nous avons déjà constitué un réseau de partage et d’entraide entre conseillers des Français de l’étranger et député de l’étranger de la majorité. Nous aurons donc la communication la plus directe possible.

Vassili Le Moigne répond aux questions de Prahoo sur le programme de la liste Alliance Solidaire des Français de Tchéquie, candidate aux élections des conseillers des français de l’étranger en Tchéquie.

l’équipe Alliance Solidaire des Français de Tchéquie

Pourquoi vous présentez-vous à cette élection des conseillers des Français de l’étranger ?

Je suis candidat à ma réélection ce mois-ci. Pourquoi? Pour simplifier, je dirais que c’est un travail que j’aime faire, que je fais bien, sans compter mon temps et avec energie et je crois que les Français de Tchéquie s’en rendent compte. 

Je suis tête de liste, mais toute mon équipe est candidate aux trois postes à pourvoir. J’ai rassemblé une équipe à l’image de notre communauté en Tchéquie.  Trois grands groupes sont représentés: les étudiants et la nouvelle génération de créateurs d’entreprise et d’emplois qui rêvent et créent notre Europe de demain, les Français en contrats locaux qui subissent la crise en plein, et les Franco-tchèques et les moins jeunes établis ici et pour y rester un bout du chemin. Cette diversité est importante car elle nous aide à comprendre la pluralité des Français que nous représentons. 

Nous voulons continuer en équipe à rester très joignables comme je le suis depuis le début, par téléphone, facebook, email, messenger ou Whatsapp. Nous voulons faire remonter nos problèmes de vie en Tchéquie auprès de l’ambassade et des décideurs politiques à Paris; nous voulons continuer à pousser pour que l’éducation en français soit de qualité et à un coût supportable pour les familles; nous voulons, et c’est nouveau, aider les français en dehors de Prague à avoir plus facilement accès à l’éducation en français et aux services consulaires. Avant tout, nous voulons rester pratiques: faire des conférences comme par le passé, sur les retraites, les impôts, la santé, et répondre rapidement aux questions  pratiques. Être Conseiller des Français de l’etranger, c’est avant tout un travail de proximité et d’écoute. 

Ce focus sur la proximité est la raison pour laquelle j’ai constitué cette année une liste apolitique de six personnes très éclectiques, avec le soutien de l’Alliance Solidaire des Français de l’etranger (ASFE) .

Vous avez occupé le poste de conseiller consulaire. Quel bilan en tirez-vous de votre mandat ? Que pensez-vous apporter pour les années qui viennent ?

Personnellement, j’adore cet engagement et j’en tire un bilan très positif. Je pense avoir été très présent pour les Français de Tchéquie. J’ai aussi beaucoup appris sur le fonctionnement de l’État et j’espère avoir été équilibré dans mes votes au sein de la commission d’attribution des bourses et de l’allocations des aides sociales et aux associations. Les conseillers des Français de l’étranger n’ont pas de droit de vote au conseil d’établissement du LFP ce qui ne m’a pas empêché tout de même d’avoir questionné des points importants tels les frais d’écolage ou le management du projet de reconstruction du LFP par exemple. 

Les retraites internationales étant un sujet compliqué mais important pour les Français de Tchéquie, même ou surtout pour les jeunes pour lesquels il n’est pas trop tard, j’ai organisé deux conférences sur les retraites des Français de Tchéquie et mobilisé nos sénateurs et députés (la sénatrice Evelyne Renaud-Garabedian (ASFE) et le député Frederic Petit (Modem – LREM). Celles-ci, à l’Institut français de Prague, en 2019 et 2020 avant la Covid, ont rencontré un franc succès (salle comble, on pouvait alors encore se rencontrer et sans masques…) et sont encore disponibles à visionner sur internet. Le grand debat organisé au moment des troubles des gilets jaunes aussi a été un bel échange. Avec Jacky Deromedi, sénatrice LR des Français de l’étranger, j’ai aussi contribué à la commission travaillant sur le vote par internet dans sa forme actuelle.  

Dans les regrets par contre, j’ai été beaucoup trop lent à réaliser le fossé de services entre Prague et le reste de la Tchéquie en termes d’éducation française et de services consulaires et des problèmes pratiques et de scolarisation que cela crée pour ces français concernés. Les français de Brno et sa région, en nombre croissant grâce à l’expansion de ce pôle de technologique, me l’ont bien fait comprendre et ce sera un de mes focus pour mon deuxième mandat. 

Mes amis m’ont dit que j’étais fou de publier mon numéro de téléphone sur les réseaux sociaux pour que les français de Tchéquie puissent facilement me contacter en cas de problème. M’appeler, ils l’ont fait, des centaines et des centaines de fois, surtout depuis le début de la crise de la Covid. J’en suis ravi car, en communiquant ainsi, nous avons vraiment résolu ensemble et rapidement beaucoup de situations compliquées. Cette proximité a aussi permis de créer un esprit d’équipe et d’entraide en connectant des gens dans la difficulté avec des français volontaires qui eux aussi m’avaient contacté pour aider. Pendant la Covid qui nous a physiquement séparés, un esprit d’équipe nous a réunis et nous avons mieux communiqué ensemble. Je pense que c’est ce dont je suis le plus content dans ce mandat. 

J’ai essayé de comptabiliser les appels et messages que j’ai reçus et envoyés avec les français de Tchéquie sur ces 12 derniers mois. Je me suis arrêté de compter en passant la barre des 1,000 conversations. Ces journées, parfois ces nuits, passées au téléphone à démêler les règles pour sortir de ou rentrer en Tchéquie sont des moments que je n’oublierai pas et qui ont créé de nouvelles amitiés. En soit, c’est déjà le passé peut être, mais l’expérience et les contacts restent. Pour les cinq années à venir, mon équipe et moi même voulons continuer le travail formel (aides, lycée,…) mais surtout rester joignables quand les Français de tchéquie en ont besoin de telle sorte qu’il puissent profiter et réussir au mieux leur vie ici, loin du pays mais pas isolés. 

J’ai le sentiment d’avoir fait honneur au travail de conseiller des Français de l’étranger. Maintenant, c’est aux Français de Tchéquie de s’exprimer et de dire s’ il veulent que mon équipe et moi même continuions pour 5 ans encore à les représenter. J’espère que ce sera le cas. La semaine du 21 mai, par internet, ou le 30 mai à l’ambassade, votez s’il vous plaît. 

Vous aurez à vous prononcer pour l’élection des conseillers AFE et des sénateurs des français de l’étranger. Comment guiderez-vous vos choix et comment voyez-vous vos relations avec ces assemblées ?

Evelyne Renaud-Garabedian (ASFE) fait un travail fantastique au sénat pour notre pays et les Français établis hors de France. Je la connais bien, je travaille avec elle et son équipe régulièrement. Je voterais donc sans hésiter pour sa réélection.

Helena Briard répond aux questions de Prahoo sur le programme de la liste Tous Ensemble, Unis et Solidaires, candidate aux élections des conseillers des français de l’étranger en Tchéquie.

Liste Tous Ensemble Unis et Solidaires
De gauche: Anne- Marie Palenicek, David Brochot, Helena Briard, Christian Lachenal, Marie-Caroline Janda

Pourquoi vous présentez-vous à cette élection des conseillers des Français de l’étranger ?

Je trouve l´institution des conseillers, avant appelés consulaires, comme un pas positif vers le renforcement de la représentation des Français qui vivent un peu partout dans le monde. Les sept dernières années de l´existence et activité des conseillers l´ont confirmé.

Pendant ces années on a acquis plus d´expérience pour pouvoir mieux exercer la mission du conseiller et on a décidé de se présenter de nouveau.

Vous avez occupé le poste de conseiller consulaire. Quel bilan en tirez-vous de votre mandat?

Le travail que j´ai fait a été très varié. On peut dire que le conseiller fait le pont entre la communauté française et l’ambassade mais aussi entre la communauté française et les sénateurs et députés français, élus pour représenter dans le parlement français les Français vivant à l´étranger. Je vis à Prague depuis plus de vingt ans et mes colistiers aussi. On connait donc bien les vrais problèmes des Français de l´étranger et on peut tout de suite les signaler aux hommes politiques qui peuvent les résoudre. On peut citer les problèmes causés par les nouvelles lois fiscales où par la dematérialisation des documents comme la déclaration d´impôts par ex.. Une grande quantité des personnes agées de plus de 80 ans n´a pas d´ordinateurs et ne sont pas capables de s´en servir. Un autre probléme a été le certificat de vie, ou l´imposition des Français vivant à l´étranger. Il y a de situations où il faut rappeller à l´Etat de residence – membre de l´Union européenne les règles de l´UE qu´ il doit respecter. Par ex.: lors de la vaccination contre covid-19 en Tchéquie les autorités ont failli de discriminer les professeurs des écoles internationales, y compris du Lycée français. On a signalé le probléme et au bout d´une semaine, grâce aux négociations diplomatiques et politiques, les professeurs français, eux aussi, ont pu être vaccinés.

En tant que conseillère j´ aidais les Français aussi dans leur vie quotidienne: la recherche de l´emploi ou du logement, trouver l´école convenable pour leurs enfants, démenager….Ceux qui ont perdu leur travail à cause de la pandémie ont eu besoin du conseil comment faire pour obtenir en Tchéquie l´allocation chômage. Les Français qui ont décidé de passer le reste de leur vie en Tchéquie on eu besoin d´aide quand ils ont demandé le permis de séjour permanent. Dans ces cas, parfois je donne des conseils, parfois je les accompagne, parfois je sers d´interprète.

Comme conseillère j´ai siègé aussi dans les commissions de bourses et j´ai veillé à ce que les bourses soient adjugées à ceux qui n´ont pas suffisamment de moyens pour payer les frais scolaires au Lycée français de Prague. J´ai siégé aussi dans la commission qui décide de l´aide sociale. Heureusement, en Tchéquie il y a peu de Français qui ont besoin d´une telle aide.

Un conseiller doit donc bien connaître les problèmes de la communauté française, bien connaître le travail des services diplomatiques et connaître aussi le mode de fonctionnement des autorités du pays de résidence. Ceci j´ai pu connaître parce que pendant 12 ans j´ai été élu membre du conseil communal d´un arrondissement de Prague et pendant quatre ans aussi du conseil municipal de Prague.

Que pensez-vous apporter pour les années qui viennent ?

Je voudrais d´un côté continuer d´aider ceux qui ont besoin d´aide et d´autre côté plus systématiquement communiquer les problèmes à nos sénateurs. Je voudrais aussi contribuer à ce que les Français de l´étranger ne soient pas discriminés par rapport aux citoyens des pays où ils vivent ni par rapport aux Français en France. En bref, je veux rester au service des Français en République tchèque pour pouvoir améliorer leur vie.

Quelle est votre vision de la communauté française en République tchèque ? Quelles sont, selon vous, leurs attentes ?

Le nombre de Français en République tchèque continue d´augmenter. Il y a de couples de retraités qui ont décidé de vivre en Tchéquie, il y a des jeunes qui espèrent y trouver du travail qui leur correspond, il y a des étudiants arrivés dans le cadre du programme Erasmus et il y a ceux qui ont épousé un Tchèque ou une Tchèque. Ils espèrent de pouvoir vivre une vie heureuse, sans problèmes. Comme tout le monde. Et quand ils rencontrent un probléme, ils attendent l´aide de l´ambassade, des services consulaires, des associations et biensûr de leurs conseillers consulaires. Et on veut tout faire pour les aider.

Vous aurez à vous prononcer pour l’élection des conseillers AFE et des sénateurs des français de l’étranger. Comment guiderez-vous vos choix et comment voyez-vous vos relations avec ces assemblées ?

Pendant les sept années de l´existence des conseillers consulaires j´ai eu d´excellentes relations avec les sénateurs Claudine Lepage, Hélène Conway-Mouret et Jean-Yves Leconte et jusqu´en 2017 aussi avec le deputé Pierre-Yves Le Borgne. S´ils se présentent aux prochaines élections, je voterai pour eux de nouveau, parce qu´il font un très bon travail.

palais buquoy ambassade france prague

Organiser une élection en temps de pandémie n’est pas chose facile. Quand cette élection est mondiale la difficulté est multipliée. Pourtant le gouvernement vient de publier le décret pour confirmer la date des élections des conseillers des français de l’étranger pour les 29 et 30 mai prochain. Ces élections, prévue en mai 2020 ont déjà été reportées à deux reprises mais cette fois, c’est confirmé, elles auront bien lieu.

Un rapport sénatorial émis le 16 décembre 2020 avait déjà fait le tour de la question et émis des recommandations pour faciliter la tenue de ces élections comme la multiplication des bureaux de vote ou le retour du vote par correspondance. Ces idées n’ont pas été retenues.

Le conseil scientifique, qui avoue ne pas connaître la situation à l’avance dans chaque pays a émis un avis favorable sur la tenue de ces élections sur la base de leur forte dématérialisation notant que « 1,2 millions de français sont inscrits sur Internet » (sic). Il s’agit en fait du nombre d’inscrit avec adresse mail et que tous ne peuvent voter par Internet (voir plus bas).

Pour élire les conseillers des français de Tchéquie, il y aura donc un donc possibilité de voter à l’urne et par Internet. Les procurations auraient dû être facilitées mais dans un pays qui limite les déplacements de ses résidents, le consulat a préféré annuler les tournées consulaires. Le gouvernement ayant assuré qu’il y aura (au moins) un bureau de vote par circonscription et pays. Nous sommes sûr que nous pourrons voter le 30 mai à l’Ambassade à Prague. Les locaux et leur disposition seront choisi pour limiter les contacts et permettre une aération régulière. Néanmoins, le gouvernement comme le consulat, incite les électeurs à se tourner vers le vote par Internet

Le vote anticipé par Internet aura lieu du 21 au 26 mai. Il sera ouvert aux personnes qui en auront bien renseigner leur numéro de mobile et leur adresse mail lors de leur inscription sur la liste électorale consulaire. Ils pourront ainsi recevoir les informations par mail et les codes de connexion par SMS.

Voici donc un rappel de ce qu’il convient de faire dès maintenant pour être sûr de pouvoir choisir ses conseillers en mai.

S’inscrire sur la liste électorale de Prague

Pour voter à cette élection, il faut être français résident en République tchèque et être inscrit sur la liste électorale consulaire de Prague. Il est possible de vérifier et de mettre à jour son inscription (nouveau mail, nouveau numéro de téléphone, changement d’adresse…) en ligne : 

Je vérifie ma situation électorale.

Si vous n’êtes pas présents sur la liste électorale de Prague il est possible de vous inscrire jusqu’au vendredi 23 avril 2021 (avant la fermeture du consulat).

Il est possible de s’inscrire uniquement sur la liste électorale mais il n’y a pas de formulaire en ligne pour cela et il faut donc prendre rendez-vous avec le consulat pour ce faire.

Si vous êtes inscrit sur le registre consulaire, il vous est par contre possible de mettre à jour votre situation électorale en ligne.

Le registre consulaire

Attention, la liste électorale de Prague n’est pas le registre consulaire où sont immatriculés les français de l’étranger pour faciliter leur démarches avec l’administration. Il est par exemple possible d’être inscrit sur le registre consulaire de Prague et sur une liste électorale d’une commune en France.

Si vous êtes inscrits sur le registre consulaire, il vous est possible de consulter et de mettre à jour votre situation électorale via un formulaire en ligne.

Je mets à jour les coordonnées.

Si vous n’êtes inscrit ni sur le registre, ni sur la liste électorale, vous pouvez faire d’une pierre deux coups en demandant l’inscription aux deux. La procédure ne nécessite pas de se déplacer à l’ambassade et peut être faite en ligne après avoir créé un compte sur service-public.fr.

Je m’inscris sur la liste électorale consulaire et au registre des Français à l’étranger.

Votre adresse mail

Dans la perspective d’une campagne et d’un scrutin dématérialisé pour cause de pandémie, il est peut-être préférable de vérifier l’adresse mail que vous avez renseigné à votre inscription et de la rectifier le cas échéant.

Les français vivant hors de France sont les seuls à devoir donner leur adresse mail (facultative) lors de l’inscription sur les listes électorales. Cela permet de recevoir les liens et identifiants pour participer au vote par Internet. La liste électorale étant publique, cela permet aussi aux élus et partis politiques de l’utiliser pour envoyer leurs messages.

L’adresse mail que vous donnez au consulat lors de votre inscription sur le registre n’est qu’un moyen de contact pour les services de l’Ambassade. Cette adresse peut être utilisée sur la liste électorale mais il est possible d’en donner une autre.

Ainsi, pour se prémunir des spams politiques, certains inscrits ont renseigné un mail farfelu mais ce faisant, ils se coupent de la possibilité de participer au vote par Internet. Il est pourtant possible d’éviter le spam en utilisant une adresse mail unique, puis en la filtrant comme l’explique cet article de 2017. Cette méthode isole vos messages dans votre boîte et vous permet de recevoir vos identifiants pour le vote par Internet.

Il n’est pas non plus recommandé de renseigner la même adresse mail pour tous les membres d’une famille. Cela empêche les autres membres de la famille d’avoir accès aux informations sur les élections et au vote par Internet et peut poser des problèmes de confidentialité.

Le vote à l’urne

Plusieurs raisons incitent à ne pas tout miser sur le vote par Internet. Beaucoup d’électeurs n’ont encore pas l’équipement ou la connaissance informatique requise. Il peut y avoir aussi la défiance devant un système peu transparent (défiance renforcée par le fait que la société sous-traitante était en redressement judiciaire en mai 2020) ou aussi la peur de laisser des traces de son choix sur l’ordinateur familial. Enfin, les tests grandeur nature ont laissé apparaître que plus de 10% des participants sont exclus du vote pour des raisons techniques diverses.

Pour toutes ces raisons le vote à l’urne doit être maintenu et même étendu si les limitations de déplacement l’imposent. Comme toute la campagne sera dématérialisée, ne vous attendez pas à recevoir les bulletins par la poste avec votre carte d’électeur. Là encore la propagande sera envoyée par courrier électronique et publiée sur un site dédié.

Les français de l’étranger n’ont pas de carte d’électeur mais cette dernière n’est pas nécessaire puisqu’une simple carte d’identité, passeport ou permis de conduire permet de vous identifier auprès du bureau de vote.

Le bureau de vote sera ouvert à l’ambassade le 30 mai de 8h à 18h.

Le vote par procuration

Si vous ne votez pas en personne, il vous faudra donner procuration à quelqu’un qui le fera à votre place. Cette personne devra être inscrite sur la liste électorale et se présenter au bureau de vote en votre nom. À cause des limitations de déplacement imposées par le gouvernement tchèque, le consulat n’a pas prévu de faire de tournée consulaire. L’établissement des procurations n’aura donc lieu qu’à Prague et ce, jusqu’à la dernière heure d’ouverture du consulat avant le scrutin (vendredi 28 mai). Vous pourrez établir cette procuration en remplissant le formulaire ad hoc et en vous présentant en personne au consulat ou dans un lieu habilité en France.

Un électeur mandataire ne peut pas détenir plus de trois procurations et une seule d’entre elles peut être établie en France.

L’utilité d’être bien inscrit sur les listes électorales n’est pas toujours évident pour qui ne suit assidûment pas la vie politique. Il est tout à fait normal et plutôt sain d’avoir d’autres (pré)occupations mais il faut veiller à ne pas se retrouver pris au dépourvu quand l’actualité nous donne envie de peser dans la vie locale. D’ailleurs pourquoi ne pas vérifier maintenant votre situation… le vendredi 23 avril, il sera trop tard.

Article par Alix

Photo Palais Buqoy: cc-by-sa Ludek

Il y a 7 ans, Prahoo vous présentait le rôle des nouveaux conseillers consulaires à élire pour six ans en mai 2014. Cette année nous allons élire leurs remplaçants, les conseillers des français de l’étranger le 30 mai 2021.

Source: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/services-aux-francais/voter-a-l-etranger/les-differentes-elections/

Élus pour 6 ans, il y a 7 ans. Oui, vous avez bien lu, ce n’est pas une erreur, les élections auraient dû avoir lieu en mai 2020 mais elles ont été reportées pour cause de pandémie et le mandat des élus sortants a été prolongé d’autant par la loi loi n°2020-760 du 22 juin 2020 qui reportait aussi le second tour des municipales.

Autre changement que vous avez remarqué, les conseillers consulaires seront remplacés par des conseillers des français de l’étranger. La loi n° 2019-1461 du 27 décembre 2019 a modifié le nom de la fonction parce que le public avait tendance à penser que le conseiller consulaire était un fonctionnaire de l’État. Elle permet aussi aux conseillers de choisir le président du conseil en leur sein. Ce rôle était auparavant échu au consul qui reste néanmoins membre du conseil en tant que rapporteur général.

À part ces deux détails, la fonction de ces élus aux prérogatives limitées ne changent pas. Ils participent toujours deux fois par an aux conseils consulaires sous l’égide du chef de poste consulaire et délibèrent sur les sujets tels que l’aide sociale, la sécurité ou le développement économique. En République tchèque, l’ordre du jour des réunions n’ont jamais porté que sur l’action sociale et les bourses scolaires.

Les compte-rendus de réunion sont (en principe) rendus publics sur le site de l’Ambassade mais ils ne le sont plus depuis avril 2017 parce que depuis qu’Hugo travaille pour l’Institut Français, je ne sais plus qui appeler quand je découvre un bug sur le site de l’ambassade.

En plus de ces obligations, le conseiller des français de l’étranger est là pour faire le lien entre les français de Tchéquie et leur consulat. Ils répondent aussi souvent à des demandes d’aide administratives ou pratiques locales. Ils sont aussi amenés à représenter les français dans d’autres conseils comme le conseil du Lycée Français et sont invités aux réceptions de l’Ambassade pour manger des rochers en chocolat.

Mais surtout les conseillers des français de l’étranger sont des grands électeurs. D’abord les 442 conseillers et délégués éliront en leur sein 90 d’entre eux pour siéger à l’AFE qui représentera les français vivant hors de France auprès du gouvernement.

Ensuite, ils voteront pour élire les sénateurs des français de l’étranger.

La chambre haute française est renouvelée par moitié tous les trois ans au suffrage universel indirect. En métropole les circonscriptions sénatoriales correspondent aux départements et les grands électeurs n’ont à élire leur sénateurs que tous les six ans mais pour la circonscription des français de l’étranger, les sièges sont à renouveler par moitié mais le collège électoral est le même à chaque fois. Ainsi les conseillers des français de l’étranger doivent aller voter deux fois au cours de leur mandat. C’est cette particularité qui fait que beaucoup de partis s’intéressent maintenant aux français de l’étranger.

Les dernières élections sénatoriales ont eu lieu en juillet 2020, dans la foulée des municipales mais comme les élections des conseillers des français de l’étranger n’a pas pu avoir lieu en 2020, l’élection de leur sénateurs a elle aussi, été décalée à juin 2021.

Article préparé par Alix Guillard. Merci Alix!

Sources des images:

cc-by-sa Hynek Moravec pour la photo du palais Buquoy

Diplomatie.gouv.fr