Category: Cuisine tchèque

Recette du goulasch tchèque

L’origine du goulasch, la Hongrie ou la Tchéquie?

Bon, il y a de nombreux plats typiques tchèques, pour n’en citer que quelques uns: le canard rôti avec choux et “knedliky” (nous reviendrons sur cet étrange pain bouilli qui sert d’accompagnement), le genou de porc grillé, la “svickova” (boeuf dans une sauce à la crème, carottes et confiture d’airelles) et bien sur le fameux goulasch.

Là, il y a polémique.  Mais d’où vient le goulasch? Certains tchèques vous soutiendront que ce sont eux qui l’ont inventé mais il faut trouver la source en hongrie où les hongrois le mangent plutôt dilué en soupe avec du pain.

Mais voilà, comme nous sommes à Prague, je vais plutot donner la recette que les copains m’ont appris et que j’ai adapté à ma sauce.

Recette du goulasch tchèque

Le goulasch tchèque

Tout d’abord, prenez une viande de boeuf à goulasch.  Un peu comme pour le boeuf bourguignon, il faut des morceaux un peu gras pour que, mijotés, ils relâchent toute leur saveur.  N’oubliez pas que le but est de faire une sauce épaisse et qu’au final, la viande trop cuite n’est laissée que pour rappeler l’origine du plat.

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Donc, les ingrédients pour approximativement 6 personnes:

  • 1 kilo de viande de boeuf à goulasch,
  • 3 oignons + 2 gousses d’ail,
  • 1 poivron rouge,
  • 3 carottes,
  • 2 branches de céléri,
  • un petit verre de farine,
  • un cube de bouillon de boeuf,
  • 2 cuillières de paprika doux (“sladky”) et 2 de fort,
  • une pincée de marjolaine
  • 30cl de bière blonde

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Il faut alors dans une marmite:

  1. Coupez le bœuf en cubes de 2,5 cm et assaisonnez-le avec du sel et du poivre,
  2. Épluchez et hachez les oignons, les carottes et le céleri en petits morceaux,
  3. Dans une grande casserole, faites chauffer l’huile à feu moyen-élevé. Ajoutez les morceaux de bœuf et faites-les revenir jusqu’à ce qu’ils soient dorés,
  4. Retirez le bœuf de la casserole et mettez-le de côté. Ajoutez les oignons hachés dans la casserole et faites-les revenir jusqu’à ce qu’ils soient dorés,
  5. Ajoutez le paprika et la farine dans la casserole et mélangez bien
  6. ,Ajoutez les carottes et le céleri et faites cuire pendant environ 5 minutes,
  7. Ajoutez le bouillon de bœuf et remettez le bœuf dans la casserole,
  8. Versez la bière,
  9. Portez le tout à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter pendant environ 1 heure et demie, jusqu’à ce que le bœuf soit tendre,
  10. Épluchez les pommes de terre et coupez-les en cubes,
  11. Ajoutez-les dans la casserole et laissez mijoter pendant encore 30 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient tendres,
  12. Rectifiez l’assaisonnement avec du sel et du poivre selon votre goût.

Le secret pour un bon goulash tchèque est de faire cuire lentement les ingrédients pour que les saveurs se mélangent bien.

Le lendemain, c’est meilleur

Comme souvent pour les plats mijotés, le goulasch est meilleur le lendemain, réchauffé une nouvelle fois.  Pas besoin de penser aux vitamines, rares après que les poivron rouge ait été bouilli 2 heures.

Je soupçonne certains restaurants de relancer dans les même marmites le goulasch du lendemain.  Ca doit faire hérisser les poils des technocrates européens de l’hygiène mais j’avoue que le plat n’en n’est que plus goutu.

Et pour accompagner notre goulash

Pour l’accompagnement du goulasch, les tchèques mangent des “knedliky” (sorte de pain bouilli).  C’est compliqué à réussir car, aussi simple que cela ne paraisse, il faut réussir à bouillir à la perfection notre rouleau de pate pour que cela ne soit pas trop lourd à digérer.

J’ajouterai prochainement différentes recettes de ces “knedliky”.

Si toutefois comme moi, vous en avez fait une overdose, le mieux reste les pommes de terre cuites à l’eau (et si vous voulez rester dans la tradition tchèque, jettez une poignée de grains de carvi (“carum cari”) dans l’eau de vos patates…).

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Vous pouvez aussi considerer les pâtes comme accompagnement.  Certains restaurants bon marché le propose directement avec la sauce à goulasch (et là, n’attendez aucun gros morceau de boeuf avec votre plat).

Bon appétit!

Quelques variantes de la recette de goulasch

Maintenant, il existe plusieurs variantes de cette recette en fonction des régions de la République tchèque. Par exemple, certaines personnes ajoutent des poivrons, destomates ou des champignons pour donner une touche plus riche en saveurs. D’autres ajoutent du vin rouge ou du vinaigre pour donner un goût plus aigre-doux.

Une autre variante intéressante est le goulash aux boulettes de pâte, également connu sous le nom de “guláš s knedlíky”. Dans cette variante, des boulettes de pâte sont cuites dans le goulash, ce qui donne une texture plus épaisse et plus satisfaisante.

Il y a également une variante de goulash tchèque qui utilise du porc à la place du bœuf. Cette version est appelée “svíčková” et est souvent servie avec de la crème sure, des canneberges et une boulette de pâte.

Le goulash tchèque est un plat délicieux et réconfortant qui peut être apprécié toute l’année. Que vous optiez pour la version classique ou une variante plus créative, vous êtes sûr de vous régaler avec ce plat savoureux et rempli d’histoire.

Un peu d’histoire du goulasch tchèque

L’histoire du goulash tchèque est étroitement liée à celle de la Hongrie, un pays voisin de la République tchèque. Au cours du XIXe siècle, l’Empire austro-hongrois gouvernait ces deux régions et les échanges culturels entre les deux pays étaient fréquents.

Le goulash, un plat traditionnel hongrois à base de viande, de paprika et de légumes, était très apprécié des soldats hongrois qui étaient stationnés en Bohême et en Moravie. Ils ont introduit la recette dans ces régions et elle est devenue rapidement populaire auprès de la population locale.

Le goulash tchèque a toutefois connu une évolution spécifique en République tchèque. Les Tchèques ont commencé à ajouter des ingrédients locaux tels que des pommes de terre, des carottes et du céleri pour donner une touche plus nourrissante au plat. De plus, certains chefs tchèques ont commencé à ajouter de la bière ou du vin rouge pour donner un goût plus complexe au goulash.

Le goulash tchèque est donc devenu un plat emblématique de la cuisine tchèque, représentant l’histoire et les traditions culinaires de la région. Aujourd’hui, il est apprécié dans toute la République tchèque, ainsi que dans d’autres pays d’Europe centrale, où il est souvent servi dans les restaurants traditionnels et les festivals locaux.

Et voici une nouvelle recette traditionnelle tchèque, un dessert tres répandu, le Strudl (le nom vient certainement de l’allemand, le non moins célèbre “apfelstrudl”).

Vous en trouvez partout dans les “cukrarny” (pâtisseries locales) et vous pourrez le déguster chaud ou froid avec de la creme chantilly ou de la glace.

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Ingrédients nécessaires au strudl

Si vous n’êtes pas aussi paresseux que moi, vous voudrez peut-être faire votre pâte feuilletée vous-même.  Personnellement, je l’acheté toute prête en supermarché.

– 750 grammes de pommes (les pommes rouges tchèques conviennent parfaitement)

– 50 grammes de sucre vanillé

– 1 a 2 deux cuilleres a café de cannelle

– 70 grammes de raisins secs

– 70 grammes de noix écrasées

– de la chapelure

– jaune d’oeuf

Préparation du strudl

Attendrissez la pâte et divisez la en 2, 3 ou 4 morceaux selon la taille de votre four,

Applatissez chaque morceaux de pate pour en faire des bandes fines,

Mixez tous les élements en une farce,

Etalez la farce au centre des bandes de pâte préparées,

Refermez les deux cotés de chaque bande de pate sur la farce (vous pouvez décorer la roulade obtenue de morceaux de noix),

Préchauffez votre four a 200°C,

Enduisez la pate de jaune d oeuf et beurrez votre plaque de cuisson,

Faites cuire 30 minutes.

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Bon appétit!!!

Je crois que c’est incontournable en République Tchèque: tout le monde boit de la bière.  Que ca soit à 6h du matin avec le déjeuner (véridique) ou à 5 heures du soir dans les boites de nuit, tout le monde descend quelques chopines. 

D’ailleurs, ca n”est pas un hasard, voici quelques chiffres concernant la bière tchèque:

 

18.9 millions d’hectolitres produits par an

 

2èmes consommateurs de bière au monde avec une moyenne de 158 litres par an et par habitant (les allemands gagnent de peu avec 160.  “Jesisi Kriste”,  ca serait pas bien dur de prendre 3 bières de plus! Pour info, les francais en boivent 35 litres…)

 

– la Pils, manière de brasser la bière, crée à Pzlen en République Tchèque, est la première méthode de brasserie au Monde (ben oui, toutes les Pils ont pour source la Bohème)

 

La Budweiser américaine provient de Ceske Budejovice (en allemand Budweis).  Les tchèques et américains sont en procès depuis 1880.  Ces derniers ont régulièrement payé des pénalités.

 

– le houblon “Saaz” est un des meilleurs au monde.  Ramassé à la main, il pousse dans des champs autour de Prague, grimpant sur des fils de fer tel du lière.

 

 

 

 

 

Différences de calcul de taux d’alcool:

Les tchèques parlent toujours en dégrés selon la mesure Balling (Karl Balling, un chimiste allemand).  Ainsi, la première chose que demande la serveuse: “une 10° ou une 12°?” (“desitka nebo dvanactka”).   La 10° sera à environ 4.2° alors que la 12° sera à environ 5°.

 

Ne vous en faites pas, vous pouvez descendre 4/5 10° sans problème.  On est loin de la 8.6 Bavaria 😉

 

Pour ne citer que quelques bières:

 

Staropramen (la vieille source, brassée dans le quartier de Smichov, à Prague) www.staropramen.cz

Plzner Urquell (la vieille originelle, cette fois-ci de Plzen) www.prazdroj.cz

Budvar (la bière de Ceske Budejovice) www.budvar.cz

Bernard Pivo (pas la dictée, la bière crée en 1991 seulement mais délicieuse) www.bernard.cz/

Velkopopovicky Kozel (la bière de la chèvre, très bonne entre autre en noire)  www.beer-kozel.cz

 

Ma petite recommandation, commandez une bière mixte (blonde et noire) : “řezané pivo” (rjezane pivo)

 

Façon de trinquer:

 

Les tchèques trinquent gaiement grace à leurs solides chopines.  Ils ont aussi l’habitude de trinquer, retoucher la table avec le fond de leurs chopes et de boire en suite (sans la lâcher, surtout, sans la lâcher!).

 

Pour dire A votre santé, dites: ”

Na Zdravi ” (litéralement, à la santé) mais vous entendrez aussi “Cau” (Ciao) ou ” Na [+nom]” pour fêter une personne en particulier.

 

Et justement, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne santé puisque la bière est pleine de vitamines B, excellent pour les yeux et peut aussi servir de shampoing nourrissant pour les cheveux.

 

Ahhh, quelle belle création!

 

Note: oui, il est véritablement difficile de s’intégrer pour un expat non buveur de bière… mais j’avais étudié la chose avant de venir…

 

Pour les amoureux de la bière, voici un petit plan, sympa pour déguster des bières de micro brasseries tchèques, servies par de véritables experts.

La Pivni Galerie est dans Holesovice, accessible par le tram 12, 3 et quelques autres.  Voici l’adresse de leur site: http://www.pivnigalerie.cz/index.html

Ils y servent plus de 180 marques et changent régulièrement de bières pression.  Une délicieuse avec un gout de miel (le sucre est remplacé par du miel durant la fermentation ce qui donne un léger gout, sans en devenir pour autant trop sucré) que je recommande: la OPAT.

Ils se targuent même de la visite d’Aznavour.  Ben si nos meilleurs crooners y vont, c’est à ne pas rater 🙂

P.S.: attention, gouter chaque marque risque de vous laisser avec un léger petit mal de tête (non non, je ne parle pas d’expérience!).