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Surnommée « Fred et Ginger », la maison dansante détonne : au bord de la Vltava, entourée de respectables immeubles Art Nouveau, sa silhouette déstructurée et originale peut donner le tournis. Construit dans les années 90 (1990, en 1890 on ne construisait pas de bâtiments aussi peu convenables) conjointement par un architecte tchèque et un américain, cet immeuble surprenant abrite des bureaux et symbolise la rupture de la société tchèque avec « son passé totalitaire et son évolution vers des changements radicaux ». Dixit Vlado Milunic, l’un des architectes (le tchèque, vu le nom ça paraît évident).

Il vaut mieux tomber sur La Maison dansante dans la journée. Parce que si vous la voyez disons la nuit, en sortant par exemple d’une soirée, vous risquez de penser qu’il est grand temps de rentrer se coucher. Ceci dit, si vous ne voyez pas quelle est l’originalité de l’immeuble, il est très certainement plus que temps de rentrer sagement à la maison.

Oh, un éléphant rose ! Ah non, une maison qui danse !

 

 


Le bâtiment donne l’impression d’être ivre : il fusionne deux immeubles, l’un de verre et d’acier, l’autre de béton – mais avec des fenêtres déstructurées. Il évoque un couple de danseurs, l’un féminin avec ses courbes presque sensuelles, l’autre très carré, masculin, légèrement trapézoïdal.

La minute culturelle : on appelle ça de l’architecture déconstructiviste. Pas parce que c’est pas construit, parce que ça s’oppose à l’architecture moderne très rationnelle.

Evidemment, c’est comme la Pyramide du Louvre : le tout a fait scandale, pour finir par s’intégrer totalement dans le paysage urbain de Prague. Et toc !