Musique classique – Ma vlast de Bedřich Smetana
Bon, là, c’est du lourd… On a beau ne pas adorer la musique classique, à moins d’être complétement bouché par du 128 bpm, on doit au moins apprécier le meilleur de ce qui a traversé les âges (je me demande d’ailleurs ce qui survivra de toutes nos chansons pop…).
Et là, Bedy, alias Bedrich Smetana nous a laissé un gros, beau morceau: Ma Vlast.
Ma vlast de Smetana
Ca peut se traduire par “Ma Patrie” mais à bien connaitre les tchèques, c’est clairement “Mon pays” qui est l’interprétation la plus proche. Après tout, les tchèques, même légèrement nationalistes, sont particulièrement attaché à leurs collines plus qu’à un état fort.
Pendant que vous reconnaitrez l’air, je vais vous raconter un peu l’histoire de ce poème symphonique composé entre 1874 et 79. En six parties, Bedrich les a écrit de manière relativement indépendante. Elles s’écoulent toutefois aux grés de la Vltva pour formé un parcours à travers les campagnes de Bohème.
Vyšehrad – la forteresse au Sud de Prague qui est une de mes balades recommandées en dehors du centre.
Vltava – qui fait resentir le cours du premier fleuve tchèque, et de ses méandres à travers les collines de Bohème.
šarka – en souvenir de la guerrière tchèque qui séduisa son ennemi, le chevalier Ctirad et l’assassina ensuite.
Z českych luhů a hájů – pour célébrer le monde rural tchèque.
Tábor – ville de la Bohème du Sud ou les Hussites avaient leur fief. Ce sont les fameux guerriers taborites que conduira Jan Zizka (1468-1478).
Blaník – du nom de la montagne où l’armée de Saint Venceslas dort. D’après la légende, elle en descendera le jour où le pays sera en danger (comme dans le Seigneur des Anneaux… à croire qu’Hitler n’était toutefois pas aussi menacant que Sauron…).
Bonne écoute!!
Thomas Bordier+